Il nous est souvent impossible de déterminer ce que ressentent les gens qui nous entourent, alors on se raccroche a une expression sur un visage, a un sourire qui apparaît, et on espère, on espère en avoir saisit le sens, car le coeur humain n'a aucunes certitude et l'espoir est la seule chose qui lui reste.
Nous somme rentré tard dans la nuit hier, de la même manière que nous étions parti, l'erreur d'atterrissage en moins. Aelis ne s'est pas calmé. Bien que j'aimerais comprendre, je me contrains au silence car j'ai la nette impression que mon ignorance est la cause de sa colère. Il nous a transporté sur le palier en bois de la maison de Ma', celle ci était absente, ce qui n'était pas plus mal dans la mesure qu'aucun d'entre nous ne souhaitais parler a cet instant.
Nous sommes rentré en silence, sans échanger le moindre mot et chacun a rejoin sa chambre. Je ne l'ai pas retenu, même si j'en mourrais d'envie, je me suis contenté de le regarder s'éloigner dans l'obscurité du couloir, le suivant des yeux jusqu'a ce que le lourd battant de bois d'une porte me coupe ce douloureux contact visuel. A ce moment là je ressentais un immense vide en moi, en y repensant je ne le connaissais pas depuis longtemps, mais il avait prit en quelques jours, une place plus importante qu'il n'aurait du pour moi ...
Je me suis forcé a penser que mon malaise était du a l'annonce de mon anormalité ou de ma normalité, je ne savais pas ce qu'il convenait de dire, enfin de parvenir a trouver le sommeil, mais je n'y suis pas arrivé... La conversation de la journée tournée et retournée dans ma tête sans que je ne puisse pour autant en déduire le pourquoi de la réaction d'Aelis, et au final il en ressortait toujours la même chose, j'aurais du lui demander ce pourquoi....

Lorsque que le lendemain matin le soleil étira ses rayons jusqu'a venir me chatouiller de leur chaleur, j'étais toujours allongé sur mon lit, les draps épars, les cheveux en bataille et les yeux inexorablement grand ouvert. Qu'importe la position le sommeil m'avait désespérément fuit toute la nuit. Ah bravo Morphée je vois que tu fais bien ton boulot hein !
Je tentais difficilement de remettre un semblant d'ordre dans ma literie, quand un léger craquement vient troubler le silence de cette matinée ensoleillée. Probablement le grincement du parquet protestant sous le poids d'une personne le foulant. Et une personne autre que moi a l'instant précis il n'y en avait qu'une, Ma' ayant passé la nuit en ville chez une de ses cousines. Le craquement s'était voulu discret quand au bruit de la démarche quasi inaudible, il voulait sans doute me laisser dormir, ou peut-être cherchait t'il seulement a m'éviter. Penchant la tête par l'entrebâillement de la porte, j'ai attendu qu'il disparaisse au coin du couloir, puis que le bruit de la porte d'entré marque son départ, pour me décider à le suivre.
Comme je m'en doutais il n'était pas allé bien loin, pourtant a un moment j'ai vaguement eu peur qu'il prenne la fuite, sentiment ô combien stupide vu que je ne lui ai trouvé aucune raisons valable.
Il s'était dirigé dans le petit jardin entourant la maison, à l'endroit même ou il m'avait chatouillé la joue avec un brin d'herbe, celle ci s'en souvient encore. Je suis resté un moment à le regarder fixer l'horizon, le vent jouant dans ses cheveux d'or, les faisant voltiger au gré de ses caprices, mais sa voix me sortit de mon admiration silencieuse.

- Tu es réveillé...
- Comme tu peux le voir.
- Qu'est ce que tu viens faire ici ?
- Je pourrais te retourner la question.
- C'est chez moi il me semble...
- pas faux...
- ...
- Pourquoi tu as réagis comme ça hier ?
- ...
- C'est de ma faute ?
- Parce que tu es un imbécile...
- Ça je sais mer- hey ! Qu'est ce que tu veux dire ?
- Tu n'as pas compris un traître mots de ce qu'a dit Skarn, je me trompe ? *petit rire ironique*
- Euh non, enfin si j'ai compris que j'étais différent, mais...
- Mais c'est la seule chose que tu as compris ... pfff *soupire*
- Euh en fait oui...
- Fais fonctionner tes méninges deux secondes, pourquoi Skarn était t'il content que tu sois un Élu a ton avis ?
- Euh, pour le prestige de l'académie, si j'ai bien compris je suis le premier depuis longtemps ...
- Tu le fais exprès ou quoi ?! Pourquoi crois tu que l'empire dispose d'une Académie d'Elémentalise ?
- Pour les regrouper et les instruire bien sur !
- Bien, et pourquoi l'empire voudrait les instruire ?
- Pour le standing du pays ?
- Mais t'as vraiment écouté que ce qui t'intéressait... Skarn ta expliqué la situation du monde a cause du déséquilibre élémentaire. Mais ce n'était pas de l'exagération, c'était la pure réalité !
- Comment ça ... ?
- A l'aube des temps, les dieux s'ennuyaient, alors pour se divertir ils créèrent le monde. Béhémoth le dieu de la terre façonna de la boue pour faire le sol et les montagne, Ondine la déesse de l'eau pleura devant l'aridité de cette planète, et de ses larmes naquirent les sept mers, Métatron le dieu du feu fit couler sa lave dans les entrailles de la terre pour la réchauffer, Shan'Aska la déesse de l'air souffla pour apporter l'oxygène et la fraîcheur.
Puis lorsque le réceptacle fut prêt Belpherion déesse de la lumière créa la vie et l'insuffla aux créatures qui allaient naître, alors pour que cette vie perdure et évolue, Almateria, le dieu des ténèbres créa la mort. Puis la lumière et les ténèbres s'unirent pour créer deux royaumes céleste, que plus tard les hommes nommeront eux même, le paradis et l'enfers. Mais lorsque tout fut parfait les dieux choisirent les créatures qu'ils préféraient, et en échange de leur vénération ils leur accordèrent leur bénédiction. Ainsi Béhémoth s'appropria les créatures terrestre, Ondine les poissons, Shan'Aska les oiseaux, Métatron choisit les reptiles, Belpherion prit les humains et Almateria bénit tout le reste, toutes ses créatures imparfaites tel des essais ratés et dont aucun dieux ne voulaient, il prit les créatures de l'ombres, les dragons, les chimères, les trolls et les esprits, il n'en délaissa aucunes.
Chaque dieu envoya un Élu le représenter et les éléments et les créatures lui vouèrent allégeance, mais lorsque l'Élu des ténèbres ne revient plus, les créatures de l'ombres se sentant abandonnées se révoltèrent contre leurs créateurs, la plupart furent tuées comme les dragons mais certaines s'enfermèrent dans les profondeurs des ténèbres attendant leur heure pour assouvir leur vengeance.
- Jolie histoire ...
- Ce n'en est pas une, Derris ! Ces créatures existent vraiment en quelques siècles leur folie est devenu meurtrière et en l'absence de leur l'Élu elles sont devenues incontrôlable et menace l'empire, elles ressurgissent en armée entière semant mort et destruction !
- *gloups* ...
- Si l'Académie forme des Elémentaliste ce n'est pas pour le standing ou pour le plaisir, c'est pour nous défendre !
- Comment ça ...
- Tu ne comprends pas ! Nous les Élus ne sommes pas des éléments de décoration pour l'Académie, si on nous respecte ainsi c'est parce que nous représentons la seule chance de l'empire ! On nous entraîne depuis notre plus jeune age a maîtriser nos pouvoirs en vu de les utiliser sur un champs de bataille et non pour faire joli ! L'armée de l'empire compte cent mille hommes, l'ennemi est estimé à deux millions, et encore il nous est impossible de vérifier cette information.
- Ça veut dire ...
- Ça y est tu as compris... Être Élu ce n'est pas une chance, on nous respecte on nous éduque, pour nous envoyer dans une guerre sans espoirs. Skarn ne va pas t'aider, il va t'envoyer à la mort ! Tu comprends maintenant ?!

En l'espace d'une vingtaine de minutes ce monde que je considérais comme le paradis, a prit les tournures de l'enfer. Un monde ou naître pour protéger signifie en fait naître pour mourir n'a pas de sens c'est ce que je croyais, et pourtant....