Un Monde Ailleurs

Lundi 25 février 1 25 /02 /Fév 22:11


Un Monde Ailleurs






Jour de la nuit soit Samedi 9 Février (Suite)



      J'ai voulu partir loin, m'éloigner au plus vite, car j'ai peur. J'ai peur de ce monde, j'ai peur de ces gens dont j'ignore tout, j'ai peur de ces sentiments en moi que je ne peux déchiffrer, j'ai peur de ce que j'ai été, de ce que je suis, mais surtout ...
J'ai peur de ce que je vais devenir...
N'avez vous jamais ressentit cette sensation, lorsque tout vous tombe dessus sans répit ? On perd le contrôle, les images défilent, les idées fusent, les actions s'enchaînent mais le sens de tout cela s'échappe entre vos doigts et vous laisse vide et ahuri ?
En ce moment même, c'est ce que je ressens.
Et comme je ne suis qu'un être lâche et fourbe, ma nature reprend le dessus et je fuis ...
Pour aller ou ? J'avoue ne pas y avoir pensé. J'ai toujours agit plus vite que je n'ai réfléchit. Qualité ou défaut ? Allez savoir, je pencherai plutôt pour la seconde option personnellement...
Je n'ai pas courut bien longtemps en fait...
Tout d'abord je n'ai  jamais était un grand sportif, certes au lycée j'avais vite maîtrisé l'usage du sprint, mais en endurance, c'est autre chose. Ensuite, courir c'est bien beau, mais courir lorsque l'on ne sait pas ou on va, c'est beaucoup moins glorieux.
Et pour terminer, pas moins d'une demi heure de course après ma fuite, je me suis rendu compte que la ferme de Ma' était située en bord de mer...
C'est pour ça que je me retrouve comme un imbécile, assis sur une plage de sable presque translucide, fixant l'immense étendu d'eau tellement claire que l'on distingue aisément le moindre espace du fond marin.
C'est tellement beau, le ciel bleu marbré de rouge se reflète sur la surface cristalline, créant l'illusion parfaite de deux ciels face à face. Dans l'un nage des oiseaux au plumage orangé, dans l'autre des poissons aux écailles argenté.
Mes larmes coulent toutes seules et je ne cherche pas à les retenir. C'est trop pour moi, trop pour un simple être humain...

- La Mer de Verre, l'une des sept Mers qui compose ce monde ... C'est beau n'est ce pas ?


Je me retourne brusquement. Je ne l'ai pas entendu arriver, je ne l'ai pas vu, je ne l'ai même pas senti...

- Ne me regarde pas comme ça, tu croyais tout de même pas que j'allais te laisser t'enfuir comme ça ?

Je ne comprend pas, ou peut être que je ne veux pas comprendre? Je ne sais pas, je ne sais rien ...

- Si tu demande comment je t'ai retrouver, c'est pas bien compliqué. Qui que tu sois et ou que tu sois je suis capable de sentir ta présence, ne me demande pas pourquoi, je l'ignore moi même ! Mais c'est bien pratique j'avoue. Je peux m'assoir ?

Je ne réponds pas, je me contente de hocher bêtement la tête et de lui indiquer le sable à coté de moi. Il s'installe en silence, et ce silence perdure. Il regarde la mer tout comme moi quelques minutes plus tôt. Je suis sur qu'il est impossible de s'habituer a un tel paysage.

- Je suis désolé...

Je sursaute. Il fixe toujours l'étendu d'eau limpide, mais je suis certain qu'il s'adressait a moi.

- Je suis désolé, pour tout à l'heure...

C'est bien a moi qu'il parle. Maintenant il me regarde dans les yeux. Son regard me transperce et je ressent a nouveau cette agréable sensation de chaleur tel une vague de vapeur qui se diffuse dans mon coeur. Douce et délicate sensation qui se répand dans mes joues, les colorant plus que nécessaire et m'obligeant a baisser les yeux de ce regard ambré.

- Je suis vraiment désolé, mais j'avais besoin de savoir qui tu étais, ou plutôt ce que tu es.
- ...
- Depuis que tu es arrivé a peu prés, il y a comme une lumière, ou une porte qui s'est ouverte en moi. Je ne sais pas trop comment l'expliquer, mais je ressens ta présence, ta joie et ta tristesse. Je sais ou tu es sans te voir, ce que tu ressens sans te parler, j'ai l'impression que tu fais parti de moi depuis toujours. Je ne comprends pas, mais je pense que tu n'es pas normal, je pense que tu es différent. Tu me comprends ?
- ...
- Je t'ai crié dessus parce que je pensais que si je te sentais si proche de moi, c'est peut être que tu étais comme moi, enfin je veux dire comme nous ici. Et comme les sentiments et les émotions sont la base de toute source de magie, j'ai voulu t'énerver.
- ...
- La colère est le sentiment le plus facile à provoquer avec la peur et ça a marché. Mais je ne m'attendais pas a ça, tes sentiments m'ont frappé de plein fouet, je n'ai pas pu tout encaisser. Il y avait tellement de peine, de colère, de haine, de tristesse... J'ignore toujours qui tu es, mais a présent je peux juste t'affirmer une chose, tu n'es plus seul.

Quoiqu'il dise je ne peux pas m'empêcher d'avoir honte, parce que j'ai toujours peur, parce que ça n'effacera jamais ce qui s'est passé, parce que ce qu'il dit me rend heureux et qu'un monstre n'a pas a être heureux ...

- euh ... ?
- Ah oui ! Tu t'es endormi avant que Ma' ai pu faire les présentations !
- euh ... oui
- Aelis. Je m'appel Aelis.

Prénom sublime pour un être qui l'est tout autant ... Je me déteste quand je pense ainsi.

- Aelis... Je suis quoi  au juste ?
- Comme je te l'ai dit, je l'ignore. Toutefois je pense que tu es comme moi sur plusieurs points, et puis j'ai la preuve que tu n'es pas un simple humain.
- Comme toi ?
- Oui c'est une possibilité comme une autre. Je pense que le mieux serait que tu rencontres  les maîtres à l'Académie, eux pourront t'examiner et te dire ce que tu es. On pourrait y aller après demain, ça te va Derris ?

J'aime bien entendre le son de mon prénom quand il le prononce, c'est comme si ça me donnait la preuve que j'existe vraiment, au moins pour une personne. Je me retourne et le dévisage, je ne le connait pas vraiment après tout et pourtant il fait tout pour m'aider. Personne n'a jamais rien fait pour moi, c'est la première fois...
Je lui souris, de tout mon coeur, de toute mon âme.
Il m'attrape par la main et m'entraîne à l'écart, je rougis encore comme un idiot.
Plus loin, aux abords de la plage, attend un cheval au poil plus blanc que blanc. Il se dirige vers celui ci, lui flatte l'encolure et d'un mouvement habile enjambe la selle. Il me regarde en souriant et me tend la main pour que je monte derrière lui.
Je reprend cette main si douce et si chaude, puis lui sourit a nouveau.
A cet instant les seuls mots qui me viennent à l'esprit, c'est "Merci"...
Merci pour tout ...


......

Excusez moi pour le retard de ce chapitre, j'ai eu beaucoup de boulot durant la semaine =/
Il est un peu plus court que ce que j'avais prévus mais j'espere qu'il vous plaira quand même ^^

Aî Van merci pour tes idées de prénoms, je ne m'en suis pas servi pour le blondinet mais j'en garde un des deux pour un des personnages a venir donc ca m'a bien aidé !

Sur ce, bonne lecture !


Par Electre - Publié dans : Un Monde Ailleurs - Communauté : Shiteki Yoku
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