OS: Jeu d'enfants

Vendredi 21 mars 5 21 /03 /Mars 14:31


Jeu d'enfants





           Au fond d'une chambre sombre, loin de rien et pourtant si loin de tout, deux corps enlacés jouent de leur charme. Ne vient troubler le silence nocturne, que le bruissement d'une main sur la peau nue, que le sifflement des respirations de plus en plus inégales, que les légers grincements du lit sous le poids de l'amour. Je ne sais plus, comment tout cela a commencé, ou peut-être qu'avec les années j'ai préféré oublier. Oublier qu'à l'origine tout cela n'était qu'un jeu.
Un innocent jeu d'enfants....
C'était il y a dix ans, dix longues années et pourtant parfois j'ai l'impression qu'aujourd'hui rien n'a changé. Dix longues années que le petit garçon de huit ans que j'étais t'a vu pour la première fois. Dix longues années que tout a commencé. A l'époque le petit garçon que j'étais venait de fêter son anniversaire, fils unique il était un enfant roi. Blond comme les blés, les yeux bleus comme la mer, une éducation irréprochable, il était la fierté de ses parents, leur seule et unique fierté. Le jour de cet anniversaire pourtant tu as bousculé son monde, tu es arrivé de nul part et tu es entré dans sa vie.
Ses parents t'on présenté comme le petit frère qu'ils ne pouvaient te donner, ils ont dit que tu venais de loin mais que désormais tu vivrais si prêt de lui et lui il n'a rien dit, car il n'avait rien a dire. Vous étiez si différents, lui l'image et l'innocence d'un ange, toi, d'un ans son aîné, avec tes cheveux couleur feu et tes yeux vert tu avais tout du diable, pourtant dés le début vous n'étiez prédestiné qu'a ne faire qu'un.
Tu as été le premier a lancé ce jeu stupide, au début ce n'était rien, rien d'autre qu'un moyen de prouver ta supériorité sur lui, mais très vite c'est devenu tout. Tu l'as regardé dans les yeux, ton sourire faussement angélique ornant ton visage et tu as prononcé les mots qui seraient le début de notre fin.
Cap ou pas cap ?
Il était jeune, plus jeune que toi, mais surtout moins malin, et tu en as profité pour le soumettre à tous tes caprices. D'abords futiles, cap de mettre le rouge a lèvres de maman, puis de plus en plus insolent et dangereux. Peu après ses douze ans tu lui as demandé de grimper sur la plus haute branches du jardin, ce jour là tu as crus mourir avec lui mais lui seul a subit la douleur. Tu t'en es voulut, énormément, peut-être même que tu t'en veux toujours, mais lorsqu'il fut rétablit tu n'as pas cesser pour autant ton petit jeu, tu en as simplement changé les règles.  Je me souviens, quand tu l'as revu pour la première fois a sa sortie d'hôpital, tu as gentiment attendu le départ de vos parents, vous laissant jouer innocemment, puis tu l'as regarder du haut de tes treize ans et tu as redis ces mots.
Cap ou pas cap ?
Cette fois il a refusé, il a eu peur, mais tu t'es approché de lui, balayant d'un geste agacé ses arguments maladroit, et tu as posé tes lèvres sur les siennes, chastement, puis les caressant sensuellement du bout de la langue, tu as forcé le barrage de chaire rosée, tu as goûté sa bouche, fait partager ce plaisir intime avec lui. Un baiser comme votre jeu, innocent. Avec les années tu as voulu plus, toujours plus, de baisers innocent devenu sauvage tu es passé aux caresses de plus en plus osées de plus en plus sensuelle. Dans ces moments là tu te jouais de lui, mais ce que tu ignorais c'est qu'a ses yeux ce n'étais plus un jeu, tu lui avait volé cette innocence que tu attribuait si légèrement a ce jeu, il avait cessé depuis longtemps de te voir comme un frère, mais ça tu l'ignorais aussi.... Du moins c'est ce que l'enfant que j'étais pensait a cette époque, il ne savait pas non plus ce que tu ressentais, il ne pouvait pas savoir ce que tu cachais derrière ton sourire provocateur et ton rire si chaleureux.. Une ignorance mutuel qui a duré tant d'années jusqu'au jour ou ce petit jeu ta lassé, alors tu as cessé de jouer sans lui dire pourquoi, tu t'es éloigné de lui le laissant s'enfoncer tout les jours un pu plus dans une tristesse muette. Tu ne comprenais pas sa réaction mais intérieurement je savais que tu priais pour en être la raison. Tu étais cruel à cette époque, cruellement amoureux et tu l'as laissé souffrir longtemps, trop longtemps....
Mais un jour, et ce jour c'était hier, tu as craqué, tu as voulu tout arrêter, alors tu l'as rejoint dans sa chambre, tu as percé sa bulle de silence, sans prévenir tu as pris ses lèvres, tu l’as embrassé et pour ce qui serait la dernière fois tu lui as demandé.
Cap ou pas cap ?
Il n'a d'abord rien répondu, trop surpris ou peut-être trop heureux pour y parvenir. Il a repris tes lèvres, c'était la première fois pour toi qu'il prenait l'initiative de t'embrasser, tu y as répondu avec entrain, et ce jour là pour la première fois, vous avez fait l'amour.
C'était il y a dix longues années que tout a commencé....
Aujourd'hui je ne suis plus cet enfant blond au regard apeuré et impressionné  par toi, aujourd'hui je suis ton amant, la seule personne que tu aimes. Seul dans l'obscurité de notre chambre, je reprends tes lèvres, caressant ta peau du bout des doigts jouant avec ta langue et ton corps. Aujourd'hui c'est toi mon démon aux cheveux de feu qui subit mes caprices de jeune homme amoureux et tu t'y plis avec délice. Je me penche à ton cou terminant d'ôter de mes mains libres les rares vêtements te masquant encore à mon regard, et je te murmure la phrase qui a tout changée pour nous, celle que tu m'as dit hier et que je n'oublierais jamais:
Cap ou pas cap ... de m'aimer ?



Par Electre - Publié dans : OS: Jeu d'enfants - Communauté : Shiteki Yoku
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