Dimanche 10 février 7 10 /02 /Fév 18:40


Un Monde Ailleurs






Jour de la lumière, soit le Vendredi 8 Février



Aujourd'hui outre le fait que ce soit la jour de la lumière, c'est aussi le jour du poisson. C'est marrant comme même en changeant de monde certaine tradition ont la vie dur alors qu'on s'en serait débarrassé volontiers. Je n’aime pas le poisson. Si on va par là le poisson ne m'aime pas non plus. C'est une haine réciproque en fait.
Bref, cher journal, Ma 'me l'a annoncé ce matin, c'est aujourd'hui que son fils arrive.
En effet de la même manière que chez moi, il semblerait qu'ici aussi le vendredi corresponde a la fin de la semaine scolaire. Tout ça pour dire que son fils dont j'ai vite fait d'oublier le nom, rentre dans la journée car monsieur a finit ses cours.
Si on peut dire que cette nouvelle ne me réjoui pas vraiment, ce n'en est pas pour ainsi dire le cas de Ma' qui sautille littéralement de pièce en pièce depuis qu'elle est réveillée. Je dois avouer que c'est assez épuisant.
Pas plus tard qu'il y a dix minutes elle me répétait pour la énième fois que tout devait être parfait etc. ... etc. ... quand par manque de concentration elle a allumé la nappe au lieux du poêlon. Bien sur le temps que Ma' s'en rende compte la nappe était déjà réduite en cendre et les flammes avaient commencées a grignoter la table.
Ceci dit j'ai remarqué que ce genre de tours ne me surprenaient plus, non pas que je sois spécialement quelqu'un de nature blasé, mais depuis la veille j'ai l'impression que ce mode de vie a toujours fait parti de moi d'une certaine manière, je regrette juste de ne pas être comme Ma'.
J'ai quand même vérifié au cas ou, j'avoue qu'un bref instant j'ai rêvé être née ici et avoir vécu dans un monde qui n'était pas le mien durant ces dix sept années. Mais je confirme ce n'était qu'un rêve. J'ai passé deux bonnes heures a fixer un cadre ,particulièrement ridicule montrant deux chatons dans un panier, dans l'espoir de le faire tomber par la seule force de mon esprit, mais tout ce que j'ai réussi a récolter c'est une migraine grand format et une irritation de l'oeil. Très malin, j’avoue…
J'étais en train de balayer les restes de la nappe calcinée, quand j'ai entendu une porte grincée. Je me suis tournée vers Ma', mais celle ci était trop occupée a réprimander une des flammes qui ravageaient  la table il y a peu. J'ai fixé quelques instant la scène, perplexe, mais quand j'ai crus voir la flamme me faire un clin d'oeil, j'ai détourné le regard histoire de conserver le peu de santé mental me restant.
Intrigué par le bruit que j'avais entendu, je me suis dirigé vers les couloirs. Il était sombre, je ne distinguais pas bien la silhouette qui avançait doucement, silencieusement.
Je dois avouer que lorsque je me suis saisis du balai resté a ma porté, je n'ai pas vraiment fait usage de mes neurones, il est possible également que au moment ou je l'ai violement abattu sur ma cible, je n'avais plus en mémoire le fait que le fils de Ma' devait rentrer. A en juger par le bruit du choc, je pense que ce fils  se souviendra très longtemps de notre rencontre et le moins que je puisse dire, c'est que ce ne fus pas le coup de foudre.
Profitant de ma prise de conscience, il s'était saisis de l'arme de fortune en ma possession, d'un geste vif il s'était retrouvé dans mon dos, d'un coup bien placé je me retrouvais plaqué au mur, le manche du balai en travers de la gorge, son corps plaqué contre le mien me maintenant fermement collé au mur.
Je l'ai regardé. Il m'a regardé. On s'est regardé.
Si dieu avait voulut me ridiculiser, il n'aurait pas pu mieux faire que de m'envoyer ce gamin. Enfin  peut être pas si gamin que ça. Il semblait avoir mon age, peut être moins et il m'avait neutralisé en deux minutes top chrono, et sans armes, et malgré la surprise...
Si je devais le décrire, je dirais que ce type a été crée pour me contrarier. Il est mon opposé en tout points. Je suis petit (un mètre soixante dix quand même hein) il doit avoisiner le mètre quatre vingt. Je suis brun corbeau, les cheveux raide, il est blond presque blanc, des boucles chatouillant son visage. J'ai les yeux gris métal rendant mon regard aussi froid que l'acier, il a les yeux couleur fauve irisés d'or aussi chaleureux qu'un ciel d'été. En un mot comme en deux, même si ça me fait mal de le reconnaître, il est tout simplement beau.
Ma contemplation fus rapidement interrompu par une Ma' arrivant en courrant, probablement attirée par le bruit. Elle se figea, nous regardant fixement, lui me plaquant toujours de son corps contre le mur, moi le manche du balai en travers de la gorge, tel une menace sans équivoque.
Elle a soupiré, puis nous a nouveau regardé, un sourire mystérieux au coin des lèvres, avant de nous faire signe de la suivre dans la cuisine.
Il a relâché son étreinte, rendant a mon corps toute sa liberté de mouvement et il ma sourit. Un sourire simple, gentil, chaleureux. Un sourire qui a encore du mal a quitter mon coeur a l'instant ou je rédige ces quelques lignes.
Je crois que même si j'aurais longtemps du mal à l'accepter et à l'apprécier, finalement je crois que je ne pourrais jamais parvenir à le détester ...
Dieu que la vie est compliquée ...



Par Electre - Publié dans : Un Monde Ailleurs - Communauté : Shiteki Yoku
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