Mercredi 6 février 3 06 /02 /Fév 17:48



Un Monde Ailleurs



???


Il fait toujours noirs, je ne sais pas depuis combien de temps je suis là. Un jour ? Deux jours ? Trois ? Une heure seulement peu être ? Je l'ignore.
 Je suis toujours seul, rien n'a changé. Je me demande si finalement ce n'est pas l'enfer, après tout trois hommes sont morts sous mes yeux.
Une voix m'appel, je me demande qui c'est. Un policier sûrement. Je ne veux pas ouvrir les yeux. Si je les ouvres je sais ce qui va m'arriver, on va me menotter et m'emmener, j'aurais beau me défendre, on me fera taire.
Je ne veux pas. J'ai peur.

La vois s'est tue, je n'entend plus rien mais une douce odeur vient me chatouiller les narines. C'est léger, c'est sucré, ça sent le miel et la cannelle. Mon ventre ne tarde pas à réagir, ça doit faire un moment que je n'ai rien mangé. Depuis ce matin là en fait.
Je me tâte à ouvrir les yeux. J'ai l'air d'être seul mais sait t’on jamais.
Tant pis, la faim me tenaille trop. J'ouvre un oeil, puis l'autre. Je suis seul c'est bon, mais j'ignore l'endroit ou je me trouve. Je suis allongé dans un lit qui n'est pas le mien et cette pièce m'est inconnu. Tout est fait de bois à l'ancienne, les murs, le plancher, le mobilier. C'est beau mais un peu inquiétant, une maison de bois n'a pas sa place en plein centre de Paris.
Où puis-je bien être ...
Ce n'est pas chez moi ici.

Je me lève, je veux en avoir le coeur net. Je chancelle légèrement sous le poids de mon corps, ma tête me tourne, j'ai mal au coeur.
Je me rend compte en me dirigeant vers la fenêtre que quelqu'un ma dévêtu, je ne porte plus mes vêtements mais un pantalon et une longue chemise de coton. Qui a bien pu ?
J'écarte le rideau, le soleil est haut dans le ciel, il fait beau, alors que l'orage menaçait d'éclater lors de mon accident et dehors ce n'est plus la ville. Les champs verdoyant ont remplacés les rues, les arbres les immeubles et les fleurs les passants. Un océan de fleurs bleu s'étend a perte de vue.
Finalement c'est peut être bien le paradis ici ...
Des pas retentissent sur le bois usé du plancher, quelqu'un vient. Je me hâte de retourner vers le lit, personne ne dois voir que je suis réveillé, je ne veux parler a personne. Je ne veux pas avoir à me justifier.
Dans ma précipitation, mon pied s'accroche au bas de mon pantalon bien trop long pour moi. Je m'étale de tout mon long. Ça fait mal et ce n'est pas discret. C'est lamentable... Je ne suis pas fait pour être en fuite, la malchance s'acharne bien trop sur moi pour cela.
La personne m'a entendu, elle s'est dépêchée de me rejoindre. Je crois qu'elle essaye de me parler, mais je ne comprend pas bien, elle parle avec un drôle d'accent et ma chute m'a légèrement étourdit. Elle s'approche, me saisit par le bras pour me relever. C'est une femme, assez âgée, la cinquantaine peut être, ses traits sont tirés, elle a l'air fatiguée et inquiète. Elle me reconduit à mon lit et m'aide à m’y installer.
Elle me demande mon nom. Je ne réponds pas.
Elle n'insiste pas et me tend un bol d'ou s'échappe le délicat fumé que j'ai senti bien plus tôt, avant de s'asseoir sur le lit a mes cotés.



- Je t'ai trouvé évanoui dans mon champ. Qui es tu ?
- ...
- Bon d'accord *soupire*. D'ou viens tu alors ?
- ...
- Tu sais tu as écrasés une partie de ma récolte en dormant dessus, j'estime avoir le droit de savoir ce que tu faisais évanouis dans mon champs alors qu'on est a des kilomètres de Palma...
- Palma ?...
- Palma, la ville portuaire. Elle est située a 2 jours a cheval d'ici et encore en partant a l'aube, ça fait une trotte pour venir atterrir dans mes fleurs.
- J'en sais rien. Je ne sais pas ou on est....
- C'est rien mon bonhomme. Le choc a du te sonner pour un petit moment, je vais aller te préparer un petit plat, tu vas voir la nourriture est délicieuse, tout les produits viennent de la ferme et je les cuisine moi même, certes ça ne vaut pas la cuisine de ma mère mais ça n'en est pas loin et j'ai sans aucun doute hérité de tout ses talents culinaire et probablement de couture, je maîtrise très bien aussi l'agriculture et je sais monté a cheval, je sais aussi me battre je te montrerai plus tard, tu verras je te ferais en découdre, c'est mon mari  qui m'a apprit a le pauvre homme il n'est plus de ce monde partit rejoindre le dieu très probablement que ceux si le proté...
- Euh ... Excusez moi. Mais qui êtes vous ?...
- Oh ciel que je suis distraite. Pardonne moi mon bonhomme, vois tu le travail dans les champs me fatigue énormément et mon mari n'est plus là pour m'aider, le pauvre homme est parti rejoindre les dieux très probablement... Mais je m'égare là *petit rire* Je m'appel Margaretha, mais ici tout le monde m'appel Ma', enfin le peu de monde que je croise, il me semble t'avoir dit qu'on était loin de la ville ici non ?...


Je ne la connais pas vraiment, mais je pense que cette dame est une bonne personne. Elle m'a recueilli alors qu'elle est seule et qu'elle ignorait qui j'étais. C'est une bonne personne, il ne peut pas en être autrement. Je suis bien ici, où que je sois j'y suis bien.
Elle redescend en me disant qu'elle va me préparer de quoi reprendre des forces. Je souris. Ça fait une éternité que je n'avais pas trouvé de raison de sourire, ça fait du bien.
Où que je sois, pourvut que cela dure...
Par Electre - Publié dans : Un Monde Ailleurs - Communauté : Shiteki Yoku
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