Le Sang des Framboises

Mercredi 28 mai 3 28 /05 /Mai 20:50

    Hop je reviens cette fois avec une nouvelle fic dans un style un peu different de celui d'Un monde ailleur et de La véritable histoire d'heaven (dont je n'ai toujours pas terminé  le chapitre 4...), et oui cette fois je vais faire dans le réel et non plus dans le fantastique!
Cette fic qui devrait être relativement courte se veut plus sombre mais tout autant mysterieuse.
J'espere qu'elle vous plaira ^^







Le sang des framboises




Juin 2008


       Dans un entrepôt sombre à l'angle de Garden Street, une silhouette encapuchonnée s'avance parmi les décombres d'une ancienne activité industrielle aujourd'hui révolue. Progressant avec difficulté dans la pénombre des lieux, seulement éclairé par le mince filet de lumière que la lune parvient a faire filtrer au travers des vitres défoncées.
Le corps et l'esprit fatigués par un repas bien trop frugal pour satisfaire un estomac affamé et par la prise  de substances dont la composition n'a probablement rien de légale. S'appuyant contre les rares murs recouvrèrent de tags et encore entiers pour avancer a la recherche d'un endroit a l'abris d'un vent frais de cette nuit d'été. Extenuée la silhouette ne remarque pas la forme sombre qui gît au sol quelques mètres a peine devant elle. Butant sur celle ci, elle se relève apeurée de ce qu'elle avait pris sur l'instant pour un vulgaire tas de chiffon abandonné là par les précédant occupant. L'esprit embrumé et poussée par la curiosité de la jeunesse, elle soulève un pan de la couverture masquant la chose, dévoilant le bout d'une main immobile recouverte de chaire blanchâtre.
Au coeur de la nuit, une silhouette sombre et effrayée traverse en courant les rues désertes de la capitale anglaise...

    Dans un appartement au coeur d'une célèbre avenue londonienne, le son strident d'un réveil consciencieusement programmé pour, résonne aux oreilles de deux corps enlacés dans un enchevêtrement de couvertures. A contrecoeur l'un d'eux se dégage des bras de sa conquête de la veille. L'oeil vitreux et l'esprit encore épuisé par une fête qui s'est prolongée visiblement trop tard le jeune homme quitte le nid douillet et traverse la pièce a taton a la recherche de ses vêtements éparpillé un peu partout sous l'excitation d'un moment passé. Parvenant à mettre la main sur son jean et son boxer, il se dirige à grand renfort de bâillement, vers une salle d'eau attenante à la chambre. Se saisissant au passage d'un sous vêtement propre, l'usager va finir sa course dans une petite panière en osier installé prés de la douche, alors que le nouveau est enfilé pour masquer sa nudité. Un passage par le lavabo pour s'asperger le visage a grande eau dans l'espoir vain de parvenir a reconnecter ses neurones ensommeillés. Un regard dans le miroir, l'oeil est a présent vif, mais la chevelure ébène, tout ce qu'il y a de plus ébouriffée.
Un soupire et il repart vers la chambre sans avoir déranger sa tignasse, pour ce que ça aurait changé au final. Un détour par l'armoire pour se munir d'une chemise noire à enfiler sur son jean de la même couleur, quand à l’autre bout de la pièce un téléphone portable fait retentir la chanson d’un groupe de rock connu  en guise de sonnerie. D'un pas rapide, la chemise tout juste enfilée et pas boutonnée, il se dirige vers la petite table ou patiente le petit combiné noir.


- Sanders a l'appareil.
- T'as pas l'air réveillé mon gars, encore une nuit agitée ?
- Ouai, on va dire ça. Un problème ?
- Ouaip, on a un code rouge dans le quartier est. T'as vingt minutes pour rapliquer, on dirait que le CIA a eu vent de l'affaire et va pas tarder a ramener sa fraise. C'est pas net tout ça...
- Ok, occupe les le temps que j'arrive.


      Sans attendre de réponse de la personne au bout du fil il raccroche et jette le combiné au creux d'un fauteuil qui passait par là. Un passage devant le miroir de la penderie pour finir de boutonner la chemise et arranger le col. L'air satisfait il retourne vers le lit où sommeille encore la belle endormie dont il a passablement oublié le nom, si tant est qu'il l'ai jamais su, et lui murmure dans le cou.


- Bonjour ma belle, bien dormit ? Tu as cinq minutes pour émerger, ramasser tes fringue, si on peut appeler ça comme ça. Dit 'il en agitant un bout de ficelle du bout des doigts. Et foutre le camp d'ici.

     La demande subtilement murmurée laisse pourtant la jeune femme de marbre et visiblement plongée dans un profond sommeil.

- Je répète, même si tu m'as parfaitement entendu. Tu as cinq minutes pour dégager d'ici à moins que tu ne veuilles qu'on aille discuter de tes petites affaires au poste.

    A l'entente de la menace, la demoiselle se relève brusquement, l'air furieux et totalement éveillé. D'un geste sec elle se dégage des draps enroulés autour d'elle et se saisit de ses vêtements qu'elle enfile avec rage. Se tournant vers le jeune homme confortablement installé sur une chaise avec une tasse de café pour la regarder se rhabiller, elle plante ses yeux sombres dans les deux saphirs de son compagnon d'une nuit.


- Tu en as bien profité pourtant de mes petites affaires cette nuit !

      Insensible a la colère de la jeune femme, il se contente de se lever en ajoutant un "Plus que deux minutes" avec un sourire insolent avant de se diriger vers la cuisine. La tasse lavée et séchée, il retourne a la salle de bain faire main mise sur une paire de chaussette encore propre. Sa trouvaille en main il met le grappin sur une paire de basket entendant distinctement en arrière plan le bruit net d'une porte que l'on vient de claquer. L'air amusé, il se saisit de sa veste de costard que la politique de bienséance de son emploie le contraint a porter, récupère son portable toujours confortablement encastré dans son fauteuil pour constater qu'il est en retard et se dirige a la suite de la jeune femme, attrapant au passage ses clefs de voiture reposant sur une tablette a l'entrée.
Deux étages, descendu en râlant, plus bas, il retrouve sa Jeep rouge cerise, cadeau de fin d'études de sa mère, garée au pied de l'immeuble. Dix minutes plus tard, deux quartiers traversés et un nouveau café acheté et avalé, il gare son véhicule en haut de la rue principale du quartier est. Même en ayant pas laissé le temps a son collègue d'indiquer l'endroit exacte de rendez vous, il savait pertinemment que le bruit des sirènes de police et les barrages routiers mis en place seraient tout aussi parlant que des coordonnés rentrées dans un gps.
Traversant l'allée ou s'entassaient des voitures  en tout genre, les noire et blanche, ça c'était ses gars, en revanche il remarqua plusieurs pick-up noir, ça par contre ça devait être ces casses couilles du ministère ce qui assombrit légèrement sa bonne humeur. D'un geste il souleva le rideau de police en direction de son collègue visiblement en proie à une vive discussion avec un type en noir. Il apostropha le premier et ignora totalement l'autre, mettant fin à la conversation des deux.


- Je suis là Johns, montre moi le terrain.
- Monsieur Sanders, vous voila enfin. Toujours aussi ponctuel a ce que je vois.


    Agacé de devoir entendre de si bon matin le ton railleur de cette personne qu'il ne connaissait que trop bien, Sanders se retourna vers l'homme en noir.

- Pas suffisamment pour m'éviter le plaisir de croiser votre calvitie naissante d'aussi bon matin Parker.
- Toujours aussi aimable et bien habillé aussi. Ou sont passées votre cravate et votre insigne Sanders ? M'aurait t'on fait le plaisir de vous mettre a la porte ?
- Qu'est ce que ça peut vous foutre ? Je doute que le fait de porter une cravate fasse tomber les criminels dans mes bras. Dans votre cas ça serait plutôt lamentablement l'effet inverse a ce qu'on dit ?
- Doucement inspecteur Sanders, dois je vous rappeler que vous vous adressez a un agent fédéral là !
- Ça me fait une belle jambe croyez moi. Bien musclée, épilée, et tout et tout. On y va Johns ?   


    Agrippant au passage le petit bonhomme en tenue d'agent resté planté là à regarder l'échange verbal entre les deux hommes, il se dirigea vers l'intérieur d'un ancien entrepôt de manufacture des années quatre-vingt.

- Bon inspecteur, la victime est une adolescente de dix-sept ans retrouvée morte par un squatteur qui comptait prendre cet hôtel de luxe comme résidence d'une nuit. Il dit avoir trébuché sur le corps, mais il n'avait pas l'air très frais. Nos agents le cuisinent en ce moment même.
- Cause de la mort ?
- Le légiste vient juste de finir d'étudier le corps, mais ne l'a pas encore déplacé. Apparemment la mort remonte aux alentours de trois heures du matin et serait du a une strangulation.
- Intéressant. L'arme du crime ?
- Toujours pas retrouvée mais on passe les lieux au peigne fin.
- Rien de très fréquent, mais rien d'inhabituelle non plus. Les chiens du ministère seraient t'ils a cour de chats a pourchasser ?
- De ce que j'ai compris de Parker avant que vous arriviez, ils pensent que cette affaire est liée à une série de meurtre qui ont eu lieux dans le nord du pays.
- Qu'est ce qu'il leur fait dire ça ?
- Ça inspecteur.

   L'agent Johns farfouilla quelque instant dans sa sacoche accrochée a sa ceinture avant d'en retirer un clicher du corps visiblement prit au polaroid, et de le tendre a l'inspecteur.

- C'est quoi ces trucs sur le corps?
- Des fruits inspecteur, enfin des framboises pour être précis...





  
Par Electre - Publié dans : Le Sang des Framboises - Communauté : Shiteki Yoku
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