Forbidden Realm

Un Monde Ailleurs



Jour de la Terre



  Depuis que je suis petit, j'ai toujours entendu la même chanson, "quand on veut on peut". J'ai toujours trouvé que ça sonnait faux ou alors je suis un cas a part…. Je me demande. Quoi qu'il en soit, moi que le veuille ou pas, il n'y a pas moyen ....

- J'y arriverais pas !

Pour la enieme fois de la journée, j'ai vue de prés la terre ferme. Ma tête, me fait mal, je ne sens plus ni mes jambes ni mes bras. Ni une ni deux que demain je suis couvert de bleu. Mais le pire dans tout ça, c'est que ça le fait rire.

- Hey Derris arrête de flemmarder, j'attends moi !

Je me relève avec difficulté, tentant de rassembler le peu de force, mais surtout de fierté qu'il me reste. Je me saisis de nouveau de mon arme de fortune et je lui fais face. Il est toujours adossé à son arbre, l'air nonchalant, les bras croisés devant lui, un sourire amusé sur le visage. Comment un être si beau peut t'il être aussi sadique ? Aucune idée, mais là il prend un malin plaisir a m'humilier, je le sens et ça ne fait qu'augmenter la colère qui bouillonne en moi.

- Alors Derris tu traînes ...

Je me redresse, respire un grand coup, rassemble dans mon esprit les consignes enseignées quelque temps plus tôt: "toujours rester concentré, tenir son arme fermement, ne pas chercher a frapper fort mais précisément, la vitesse et la précision d'un coup vaut toute la puissance que l'on peut y mettre". Je fixe ma cible, repère ou frapper et j'attaque...
Un léger coup d'épaule, pour esquiver, un pas sur le coté pour venir se placer dans mon dos, une frappe du tranchant de la main pour me faire lâcher mon arme, un léger souffle sur ma joue pour m'énerver un peu plus et le croche pied final pour m'envoyer valser un peu plus loin.

- Trop lent !
- M'en fiche ! J'en peux plus, je bouge plus !
- Derris t'abuses là... On était d'accord ...


Oui on était d'accord, mais tout est relatif. C'est Aelis qui a eu l'idée de toute cette mascarade. Certes ça ne m'emballait pas vraiment, mais ça m'a semblé évident d'accepter. Le problème était simple en fait, je voulais participer a une guerre sans même savoir me battre, mes chances de survis tournaient donc approximativement autour de zéro. Passablement gênant dans la mesure ou je comptais vraiment me rendre utile. Alors il s'est mit en tête de m'entraîner et c’est là que les ennuis ont commencé…

- M’en fiche j’ai dit. Je bouge plus !
- Gamin …
- Tortionnaire !
- Je suppose que je n’y changerais rien *soupire*
Repose toi un peu, nous partirons après.

Il s’est laissé tomber à mes coté, allongé sur le dos, fixant l’azur du ciel, laissant un silence s’installer…

- Tu n’es pas fatigué toi ?
- Vu ton endurance je me demande bien qui tu pourrais fatiguer *rire*
- Merci …
- Te vexe pas Derrissounet c’est pas méchant !
- Moui… Au fait, on va ou ?
- J’avais en tête de retourner à l’académie. Même si j’avoue que je ne suis pas emballé a l’idée de revoir Skarn, les autres doivent être arrivé et ça serait intéressant que tu les rencontres.
- Les autres ?
- Ta mémoire ne dépasse pas l’instant ou on te parle, ou tu le fais exprès ?
- …
- Six dieux, six élues. Avec toi et moi il en reste donc quatre.
- Je n’y avais pas pensé.
- Je me demande parfois a quoi tu penses *soupir*
- … *rougit*
- Veux pas savoir en fait …

J’ai piqué un fard. Pas le petit discret, non le bon gros fard qui vous fait rivaliser avec une tomate bien mure. Mais à mon grand soulagement il n’a rien vu, trop occupé à retirer les brins d’herbe accrochés à sa chemise. Une fois le dernière brindille indésirable retirée, il m’a saisit par la pour me relever.

- Bien, on y va ?
- Je dois prévoir mon maillot de bain pour l’atterrissage ou tu crois que ça sera superflu?
- Continue comme ça et tu vas gagner le droit d’y aller a pieds…
- J’ai rien dis ! Allons y !

Pour rien au monde je n’aurais laissé passer ça. Cette sensation de bien être, ses bras autour de mon cou, mon visage niché au creux de son épaule, sa chaleur sur mon corps et son parfum. Puis cette impression de vide qui vous envahit, la caresse du vent qui cesse, le contact ferme du sol qui s’évanouit sous vos pieds, puis l’obscurité qui recouvre tout, nous laissant seul dans le néant jusqu’à ce que le bruit mat de la rencontre avec une surface dur nous ramène a la réalité.
J’ai ouvert les yeux me laissant éblouir par le soleil qui filtré à travers le plafond transparent des lieux. Le petit jardin campagnard avait a disparut cédant sa place a un immense couloir entièrement recouvert de marbre blanc et dont les murs étaient ornés de statues de personnages parfaitement inconnu a mes yeux.

-Oh! J’ai bien visé cette fois.

J’ai sursauté, Aelis avait dégagé les bras de mon cou et se trouvait a présent derrière moi, fixant les lieux avec un sourire de satisfaction.

- On est ou ?
- A en juger par les statues et par le plafond, je dirais que c’est le couloir qui mène au sanctuaire.
- Il est en verre ?
- De quoi ?
- Le plafond.
- En diamant. Un seul et unique bloc de diamant long de plusieurs centaines de mètres.
- C’est impossible !
-Tu apprendras qu’avec la magie peu de choses restent impossible. Aller suis moi.

On a marché quelques minutes qui me parurent une éternité. Lui devant, ouvrant la route, moi derrière ne parvenant pas a dégager mes yeux de la voûte étincelante.

- On y est!

Encore perdu dans mes pensées je n’avais pas aperçut que le couloir arrivait a sa fin. Une immense porte noire trônait sur presque toute la largeur des lieux et ce jusqu’au plafond de diamant. Aelis a saisit la poignée puis s’est tourné vers moi.

- Tu es prêt ?
- A quoi ? Une rencontre inattendu ? La paix dans le monde ? L’apocalypse ?
- Un peu tout ça à la fois…

Et il a poussé le lourd battant de bois comme si celui-ci ne pesait rien…



......

Petite suite d'Un monde ailleurs, elle s'est faite tarder celle là x_X
J'espere qu'elle vous plaira =)
Si tout va bien j'enchaine avec La veritable histoire d'Heaven dans la soirée.